Chaque année l’ADMEE-Europe organise son colloque annuel. Du 8 au 10 janvier 2019, il a réuni, à Lausanne, plus de 350 chercheurs et praticiens pour traiter de l’évaluation dans une logique de normalisation et/ou de développement. Plusieurs conférenciers ont contribué à l’événement : Fabrizio Buttera, Nathalie Younes, Lucie Mottier Lopez, Philippe Maubant et Yves Schwartz. Gérard Figari a apporté son regard de « grand témoin » en fin de colloque.

Associé à Céline Bouzenada Sottaz, Pierre-François Coen a présenté les résultats du 5ème volet de la recherche traces d’activités et activités sur les traces (TAAT). Cette étude s’intéresse aux conceptions des étudiants de la HEPFR liées à la pertinence des traces numériques pour développer leurs compétences réflexives et autoévaluatives (dans leur dossier d’apprentissage). Située dans une approche compréhensive, la recherche a conduit leurs auteurs à interroger 10 étudiants et à faire les constats suivants. Les étudiants voient un intérêt à utiliser des traces numériques, selon eux elles leur permettent une meilleure prise de conscience de leur activité, il leur est possible de les transmettre à des tiers pour partager leur réflexion et elles sont un bon moyen de voir leur progression (fait remarqué principalement par les étudiants de 1ère année) et de réguler-améliorer leur pratique d’enseignement (fait remarqué principalement par les étudiants de 2ème année). En outre, plusieurs éléments ont été mis en discussion, par exemple les moyens à mettre en oeuvre pour induite la posture de « chercheur sur soi », pour permettre aux étudiants de mieux anticiper les moments-clés à saisir sur le terrain, pour développer leurs compétences méthodologiques (analyse des traces) et enfin pour les inciter à transférer ces compétences au contexte d’enseignement en captant des traces liées aux activités de leurs propres élèves.